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La Brabançonne Monument éphémère

La Brabançonne est une statue en bronze se situant sur la Place Surlet de Chokier à Bruxelles. Cette statue a été érigée en septembre 1930 avant d’être inaugurée le 16 novembre de la même année avec un poème composé spécialement pour l’occasion par Monsieur Vaxelaire et récité par un membre de la Comédie Française. Cependant, elle n’est pas la statue originale. En effet, ce monument a été érigé  en stuc sur la Grand-Place de Bruxelles à l’occasion de la “Joyeuse entrée” du roi Albert Ier et la reine Élisabeth.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La “Brabançonne” faisait partie des sept monuments éphémères, mais il fut le seul monument gardé. Bien que la “Brabançonne” soit le seul monument éphémère gardé, il est représentatif des autres puisque leur caractéristique principale est qu’ils ne représentent des allégories et non des personnes. Ces monuments ont été commandés en hâte afin d’embellir celle-ci pour la venue du roi et de la reine, mais également en gage de reconnaissances envers les Alliés et les hommes qui se sont battus pour leur pays. Un crédit de 500.000 francs belges fut débloqué à cette occasion afin de donner un esprit de fête à la capitale belge. Cette somme est d’autant plus impressionnante alors que la Belgique sortait à peine d’une occupation qui avait puisé énormément dans les finances publiques. À côté des monuments éphémères, le crédit a permis de financer 80 mâts d’une hauteur de 15 mètres sur lequel figuraient des drapeaux belges.

Le monument commandé a été sculpté par Charles Samuel en quinze jours seulement et coulé par la Compagnie des Bronzes de Bruxelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant, on ne connaît pas le commanditaire de cette statue, on peut imaginer que ce soit simplement la ville de Bruxelles. La “Brabançonne” toucha la population puisqu’elle resta sur la Grand-Place jusqu’en février 1919. Dès lors, après avoir été un monument éphémère, la “Brabançonne” a été érigée par souscription publique en septembre 1930 à l’occasion du centenaire de l’indépendance. Après de longues discussions, qui envoya le monument sur la place de la Chapelle, sur le terre-plein central du Palais du Roi sur le conseil de l’artiste puis à l’angle de la rue Ducale et la rue de la Presse, elle fut finalement installée à la place Surlet de Chokier. Notons la référence à l’unification de la Belgique puisque la place porte le nom du baron Érasme Surlet de Chokier qui fut régent du Congrès Nationale en 1831.

À l’heure actuelle, cette statue représente une jeune femme habillée à l’antique chantant et arborant fièrement le drapeau belge sur lequel on peut trouver le lion belge. Cette statue en bronze patinée de vert est posée sur une pierre bleue réalisée par René Gillion sur lequel on peut trouver les paroles de l’hymne national belge en français et en néerlandais. On peut également lire sur la face arrière : “Érigé par souscription publique, septembre 1930”. Depuis qu’elle a refait surface en 1930, la statue n’a pas subi de rénovation.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au niveau de la perspective identitaire, il est évident que la “Brabançonne” rentre dans le cadre national en étant l’allégorie de la Patrie qui est sortie plus forte de la guerre. En effet, au pied de la statue originale qui se tenait sur la Grand-Place on trouvait des éléments comme un canon ce qui donne un aspect guerrier à la “Brabançonne”. La jeune femme évoque l’ivresse de la libération puisqu’on peut lire sur son visage la joie.

Au-delà de la Belgique, la “Brabançonne fait également référence au Roi, aux résistants, mais ne fait pas référence aux civils. Le monument s’inscrit également dans un cadre plus large puisqu’il rend hommage aux Alliés.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La visibilité dont jouit le monument est optimum, car elle se situe au milieu d’une place. Mais celle-ci se trouve être un rond-point, d’un point de vue de l’accessibilité, cela laisse à désirer. Cela risque d’empatter sur sa fréquentation. De plus, même si la statue est bien visible elle s’inscrit dans un cadre où elle fait simplement partie du territoire. Les automobilistes ne doivent pas y prêter attention. Cela complique également la valorisation, car il faut le faire le plus sobrement possible. Un exemple pour attirer le passant serait notamment d’indiquer la statue et placer quelques bancs pour qu’ils puissent prendre le temps de contempler la statue, mais également ajouter un éclairage au pied de la statue qui permettrait au mieux de la valoriser. Enfin, lui donner une place plus importante dans les festivités du 21 juillet en commémorant cette statue qui a un rapport à la mémoire important. En effet, elle commémore avant tout la Belgique rendue plus forte par la guerre, la liberté retrouvée, mais également le centenaire de la Belgique. Son rapport à la mémoire est donc multiple, en lui donnant plus de poids lors de festivités nationales, les commémorations pourraient délivrer un message important et surtout éducatif.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monument "La Brabançonne" situé sur la  Grand-Place de Bruxelles à l'occasion de la Joyeuses Entrée du roi Albert Ier et la reine Elisabeth

Inscription en français et néerlandais du refrain de l'hymne national sur le solcle de la statue.

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