Cette sculpture réside à l’intérieur de la gare Centrale de Bruxelles, située au boulevard triangle de l’Impératrice dans le quartier Putterie et Cantersteen. Elle a été dédiée en l’honneur des cheminots morts pour la patrie durant les deux conflits mondiaux. Le monument a été achevé en 1952 par le sculpteur Fernand Debonnaires.

L’édifice commémoratif s’articule en trois parties distinctes faites de marbre. La partie centrale, appelée « Le machiniste » est surélevée et représente un cheminot debout tenant un fusil dans son dos de la main droite et une longue clé anglaise de l’autre main.  Ensuite, un bas-relief entoure de chaque côté la partie centrale, ces colonnes de sculpture sont une œuvre nommée « La libération ».

Dans le coin supérieur gauche, on distingue un estropié accompagné de sa femme aux yeux larmoyants et ensemble ils regardent une fillette qui touche une stèle funéraire. Ensuite plus en bas, nous voyons un parachutiste allemand vraisemblablement qui reçoit un coup de poing de deux cheminots. Celui de droite est capé tandis que l’autre tient une pelle. La scène suivante est le dynamitage d’une voie ferrée par ces mêmes cheminots, ce qui constitue un acte de sabotage contre l’envahisseur allemand.

En contre bas un homme armé fait le guet. Tous en bas, trois hommes semblent régler des ajustements sur une locomotive. Sur le côté supérieur droit, un prisonnier en marcel est attaché à un pilori. De l’autre, deux prisonniers sont enchaînés et actionnent un système de poulies. Par la suite, nous voyons deux cheminots occupés à poser le dynamitage d’un pont sous le regard alerte d’un chien aux abois. Sur la scène suivante, le pont est brisé et un train s’engouffre dans le vide. Un cheminot tient un fusil qu’il met en joue et vise au loin. Un autre agrippe un blessé qu’il évacue en le traînant par terre. La scène sous-jacente montre deux cheminots, l’un scrutant le lointain horizon, l’autre tenant un gouvernail. Enfin sur la dernière scène, une femme assise semble travailler sur une machine à coudre.